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Témoignage

Les doutes s’envolaient… ma mère validait !

Ayant déjà entendu parler du projet d’un anonyme nu dans le salon par une amie, ma première réaction a été de rire… Mais qu’est ce que c’est que ce projet loufoque? Puis j’ai décidé d’aller regarder le projet sur le site d’Idan Wizen. Je fus la première surprise de ma réaction : Ce que je prenais pour une gigantesque blague était en fait un projet d’une beauté incomparable. Plus je regardais les photos, plus se dessinait sous mes yeux le message que le photographe voulait faire passer. Chaque photo est unique et raconte une histoire, l’histoire d’une personne qui a décidé de se mettre à nu, de se livrer sans artifice, se révélant sous l’objectif du photographe. Plus les photos défilent, plus je ressens l’envie de poser et de faire partie de ce grand projet. Mais oserais-je ? Avant de passer ce cap, j’ai acheté deux photographies à Idan pour la décoration de mon nouvel appartement. Deux photographies qui me parlaient et qui pour moi dégageaient ce petit je ne sais quoi qui faisait qu’elles se distinguaient de toutes les autres ! C’est justement ce petit je ne sais quoi qui fait pour moi toute la différence dans le travail d’Idan ; Ce petit rien du tout qui, outre la qualité artistique de son travail, parle a chacun personnellement et en fait un projet incomparable.

J’ai finalement osé me lancer. Lors d’une soirée, je retrouve Idan qui me propose de venir poser pour lui. Ce soir là, je ressens le besoin de faire quelque chose de fou, l’envie de poser et de briser tous les tabous et les inhibitions qui m’avaient fait répondre non avant ! C’est décidé, le RDV est pris pour le jeudi 14 janvier… En allant au RDV, je n’arrête pas de me reposer la même question encore et encore… Ai-je raison de faire cela ? Pourquoi le fais-je ?
Finalement, je décide d’arrêter de penser.
Idan est très gentil et compréhensif. Il me rassure, me met a l’aise « on ne prend que les poses dont tu as envie », « imagine que tu es sur la plage au soleil ». Plus facile à dire qu’à faire mais le temps passe vite. Une fois rhabillée, vient le visionnage des rushs … Une des expériences les plus dures que je n’ai jamais endurées… Jusqu’à ce que l’on voit les photos de soi pour lesquelles on a un coup de cœur… On choisit les photos avec Idan, et on les élimine ensemble au fur et a mesure. Finalement il n’en reste plus que 5 … j’ai ma préférence, lui la sienne, mais il ne révèle rien pour l’instant… Suspens… Sur le chemin du retour je ne cesse de me questionner sur les motivations qui ont eu raison de mon envie de venir poser… Je n’en trouve aucune autre que « j’en avais envie » !
Lors de la publication de la photo je me souviens avoir eu le souffle coupé. Ce que dégageait cette photo me ressemblait plus que n’importe quelle autre jamais prise de moi… La réaction de mes proches a été surement un des meilleurs moments. Pourtant celle de ma mère fut l’une des plus surprenantes. Je me suis longuement interrogée « dois-je lui dire ou au contraire dois-je garder cette petite séance photo secrète » ? Finalement j’ai opté pour la première solution… Au premier abord terrifiée que sa fille ait fait une photo de nu, elle demande à voir la photo… Presque tremblante et craintive du jugement maternel, je lui tends mon écran d’ordinateur… Là, quelle ne fut pas ma surprise et mon soulagement de voir son visage se détendre, s’éclairer et de la voir s’exclamer que c’était une photo magnifique et que le travail d’Idan était vraiment très artistique ! Les quelques doutes qui pouvaient me rester s’envolaient… ma mère validait !

Je ne me cache pas d’avoir posé nu. C’est surement une des meilleures décisions que j’ai prises l’année dernière…

Puis texto d’Idan, quelque temps après, pour me dire que ma photo avait été achetée… Fierté de sentir comme une égérie, de savoir que l’on a été choisi à son tour parce que notre photo a ému et touché quelqu’un. Quant à me savoir accrochée à un mur, j’avoue ne pas y penser mais en y réfléchissant c’est un peu comme si c’était une autre personne, un absolu de moi – même qui s’est détachée et était venue se poser sur ce beau papier glacé qui si je m’approchais, me murmurerait toutes ces choses cachées.