Dans la collection Lost Room, les modèles étaient projetés dans un univers plutôt intrigant. Le titre a été inspiré d’une mini série télévisée intitulée “The Lost Room” qui a beaucoup marqué l’artiste et qui était une série de science-fiction où justement, la particularité était d’avoir des objets déplacés hors de l’espace et hors du temps, et pas mal d’anachronisme. L’objectif de la collection était donc de faire à peu près la même chose en déplaçant les gens hors de l’espace, hors du temps pour prendre leur photo sous la forme la plus simple.

La pièce ne se déroule pas à une époque précise. C’est une pièce sans fenêtre, mais aussi sans porte. Nous ne pouvons pas y retourner. Nous ne pouvons pas sortir là-bas. Ce ne sont que des éléments graphiques, mais qui ne représentent pas nécessairement un lieu prédéfini ou préconçu. Les objets donneront du sens à la photographie, mais il aura l’idée d’avoir une libre interprétation de chacun. L’artiste les a généralement utilisés, dans un aspect assez farfelu, assez décalé. Un vieux porte-manteau sert de lance, un pied de lampe sert d’épée, un meuble qui n’est pas du tout là pour grimper. Mais qui nous donne justement, un visuel et une esthétique vraiment différente et vraiment surprenante.

Lost Room est la 6e collection de “Un Anonyme Nu Dans Le Salon”, projet artistique qui vise à constituer la plus grande série photographique jamais réalisée représentant l’humanité telle qu’elle est, dans son état le plus naturel, sa nudité et sa diversité. ce concept d’art photographique vise à réunir des milliers de modèles, volontaires de tous âges et de toutes catégories sociales pour constituer une immense galerie de portraits d’hommes et de femmes d’aujourd’hui. Ces photographies, dans leur multitude et l’originalité de chacune d’entre elles, leur dynamisme et leur naturel, témoignent de la beauté humaine universelle, bien au-delà des critères socio-culturels et esthétiques restrictifs de notre époque.