Hors Du Temps

Dans cette collection, nous découvrons un large éventail d’archétypes féminins – femmes fatales, filles « girly », garçons manqués, geeks et guerrières – qui dégagent toutes une force et une confiance fermement ancrées dans l’ère moderne. Mais que se passerait-il si ces figures contemporaines remontaient le temps jusqu’à la Renaissance ?

Le résultat ? Un choc visuel époustouflant qui défie les attentes. « Hors du Temps » explore la juxtaposition d’apparences et de normes sociétales décalées, mêlant harmonieusement des éléments baroques et une esthétique contemporaine. Grâce à un art habile et à une narration imaginative, la collection emmène le spectateur dans un voyage féministe à travers le temps – une exploration délicieusement anachronique de l’identité, de l’autonomisation et de l’expression de soi.

Chaque photographie de « Hors du Temps » est une fenêtre ouverte sur une réalité alternative, où les femmes d’aujourd’hui naviguent dans les complexités de la société de la Renaissance avec grâce et défi. Des élégantes courtisanes aux féroces guerrières, elles embrassent leurs multiples facettes, remettant en question les conventions historiques et redéfinissant ce que signifie être une femme « hors du temps ».

LES AMOURS DES DIEUX

Le thème captivant de l’amour des dieux a inspiré des œuvres d’art intemporelles. L’union légendaire entre Éros et Psyché a été immortalisée par des sculptures et des fresques, symbolisant l’alliance unique entre l’amour divin et l’amour humain.

Dans la mythologie grecque, les escapades amoureuses de Jupiter avec la belle Io et la triste histoire d’Artémis et d’Orion, chassant ensemble avant de connaître un destin tragique, ont été des sujets récurrents pour les artistes. L’enlèvement de Perséphone par Hadès, qui a conduit à son règne souterrain, a également fait l’objet d’œuvres fortes. Ces représentations artistiques traversent les âges, capturant l’éternelle complexité de l’amour divin et immortalisant les récits mythologiques de passion, de trahison et de destin.

Mathilde Oscar réinterprète ces thèmes séculaires dans une série d’autoportraits en techniques mixtes.

Wanderlust

Aventurière, mais seulement dans mes pensées, mes voyages imaginaires sont couchés sur le papier à travers des visages mis en scène qui ne sont rien d’autre que la représentation de mon rêve d’ailleurs. Je deviens alors ces femmes du monde entier le temps d’un shooting.

Wanderlust rassemble 3 séries sur un thème ethnique, entre rêve et voyage, et met tout simplement la femme à l’honneur.

Le portrait est un thème récurrent dans ma photographie, racontant une histoire en soi à travers le regard et le décor qui l’entoure. Ma créativité se traduit par l’incarnation de tous les rôles, de la conception des décors et des accessoires à la création des costumes. Mes photographies intègrent les codes contemporains de la mode et de la beauté, tout en introduisant des références artistiques au classicisme.

“J’entends les sirènes qui m’appellent… Mes oreilles, effleurées par un vent chaud, sont apaisées lorsque mes yeux aperçoivent au loin de douces amazones fières et altières, leurs yeux plongés dans les miens. Quand le chant se mêle au tam-tam, le voyage a commencé et des déesses aux allures d’odalisques effrayées se dressent devant moi. Je sens la transe monter et les visages divins me hanter. Je m’embarque dans un voyage de divagations exotiques, d’hallucinations multiples de beauté ethnique. Je deviens les femmes fortes et fières qui font de mon monde une odyssée éphémère.

pop CLASSICISME 

Une collection qui fusionne différents thèmes, revisitant les maîtres ou simplement inspirée par la peinture classique. De l’odalisque d’Ingres sous ses différents aspects aux inspirations de Vermeer, Botticelli, Bernini, Canova et bien d’autres références de l’histoire de l’art… une réinterprétation de la mythologie et du nu d’hier et d’aujourd’hui, entre humour décalé et simple représentation de la beauté. Pas de message particulier ici, mais plutôt une invitation au plaisir des yeux et à la douce familiarité des chefs-d’œuvre universellement connus. Un regard différent qui s’adresse à tous, offrant une vision nouvelle d’œuvres appréciées de tous.

pop ICONIC

Une série vibrante aux teintes pop et acidulées adoucit la gravité des icônes religieuses. Les conventions sont renversées et la provocation est à l’ordre du jour. Le Salvator Mundi de Léonard de Vinci est guidé par ses addictions, voire accompagné de ses homologues féminins. Jésus s’impose comme le nouveau prophète de Miami, exposant son corps et répandant la bonne parole à l’ère 2.0. “Pop Iconic se présente comme une mini-série explorant les nouveaux dogmes, les nouveaux “prophètes” ou modèles contemporains ou actuels de notre époque.

LES MONDES INSENSÉS

Ce recueil révèle les paradoxes et les faux-semblants inhérents aux travers de notre société. Comme une histoire s’ouvrant sur notre subconscient, il est tissé de symboles énigmatiques. Chaque chapitre, baptisé d’oxymores, intensifie le caractère paradoxal, accentué par une mise en scène visuelle anachronique, créant un décalage saisissant.

Les mondes absurdes révèlent des comportements cachés, des aspects inavoués, notre côté obscur et notre déchéance. De la “pureté érotique” à la “religion impudique”, de l'”innocence malsaine” à la “beauté laide”, en passant par la notion troublante de “viande humaine”, autant d’antagonismes que l’humanité exploite jusqu’à l’épuisement de ses dernières ressources.

Insensé ? L’essence même de l’équilibre humain réside dans ces contradictions.

L’essence même de notre nature. C’est dans ce fragile équilibre que se dessine la trame complexe de notre humanité, entre ombre et lumière, paradoxe et réalité.

MÉTAMORPHOSES

Embrassant sa propre folie dévastatrice, l’humanité a souillé sa terre, altéré son habitat, et terni son essence. Enfermée, confinée dans son propre marasme, elle cherche désespérément un moyen de se libérer. Dans ce récit, les super-héros de demain émergeront de ceux qui auront le courage de se métamorphoser.

Au cœur de son entêtement et de sa solitude, l’humanité reconnaîtra ses erreurs, amorçant ainsi une transformation. Comme une fontaine de jouvence, la nature régénérera tout son être, et dans son cocon, son âme extraira l’essence de toutes choses. Elle se fondra dans la matrice, et hors de sa chrysalide, elle renaîtra dans son véritable élément.

À travers cette série, Mathilde Oscar délivre un message d’harmonie avec la nature. Quatre éléments (représenté par 4 noms de déesses associées) symbolisent cette vision allégorique où la terre et la mer sont tour à tour polluées, des incendies dévastent la faune et la flore, et l’air devient toxique, rendant la respiration impossible.

Au sein de ce monde dystopique, l’Humanité se retrouve isolée dans une cage, un symbole poignant de son enfermement et de son individualisme. Le masque, quant à lui, incarne le héros qui sommeille en chacun de nous, prêt à se métamorphoser pour fusionner avec notre nature intrinsèque.

L’appel résonne clair : changez le monde et devenez le cinquième élément, celui qui transcende les limites imposées par l’isolement. Seul le partage et l’empathie pourront briser cette cage de l’individualisme, rétablissant ainsi une harmonie perdue avec notre environnement et notre propre essence.

DYSTOPIA

Dystopia célèbre la nature et ses insectes tout en éclairant leur destin sur notre planète. Dans une ère où les abeilles disparaissent sous le poids des actions humaines, combien de temps l’humanité prévaudra-t-elle ? Les insectes, plus nombreux et organisés, possèdent une biomasse totale 300 fois supérieure à celle des humains. Leur petitesse suscite pourtant une grande crainte.

Et si une coexistence harmonieuse était possible ? Ou, à l’inverse, les insectes prendraient-ils le dessus sur l’humanité ? Mathilde Oscar explore ces scénarios dans “Dystopia”, dépeignant un futur post-apocalyptique teinté de rococo à travers des images où beauté et répugnance s’entremêlent. En approfondissant le regard, la beauté révèle son côté éphémère, entachée par les piqûres et les imperfections.

Cet étonnant mélange provoque un sentiment paradoxal chez les spectateurs : admiration ou dérangement ? Peut-être que ces représentations permettront aux entomophobes de se réconcilier avec leurs peurs. Ces images trompent sur leur nature, car elles ne sont pas des peintures, mais des photographies où les personnages sont faits de chair et de sang. Une reine humaine confrontée à d’autres reines, ces clichés vous invitent à questionner la frontière entre beauté et laideur, fiction et réalité.