DYSTOPIA

Dystopia célèbre la nature et ses insectes tout en éclairant leur destin sur notre planète. Dans une ère où les abeilles disparaissent sous le poids des actions humaines, combien de temps l’humanité prévaudra-t-elle ? Les insectes, plus nombreux et organisés, possèdent une biomasse totale 300 fois supérieure à celle des humains. Leur petitesse suscite pourtant une grande crainte.

Et si une coexistence harmonieuse était possible ? Ou, à l’inverse, les insectes prendraient-ils le dessus sur l’humanité ? Mathilde Oscar explore ces scénarios dans “Dystopia”, dépeignant un futur post-apocalyptique teinté de rococo à travers des images où beauté et répugnance s’entremêlent. En approfondissant le regard, la beauté révèle son côté éphémère, entachée par les piqûres et les imperfections.

Cet étonnant mélange provoque un sentiment paradoxal chez les spectateurs : admiration ou dérangement ? Peut-être que ces représentations permettront aux entomophobes de se réconcilier avec leurs peurs. Ces images trompent sur leur nature, car elles ne sont pas des peintures, mais des photographies où les personnages sont faits de chair et de sang. Une reine humaine confrontée à d’autres reines, ces clichés vous invitent à questionner la frontière entre beauté et laideur, fiction et réalité.